Je crois que ça fait des mois que je me mens. Peut-être même des années. RIP Je me suis convaincu que j’étais un Community Manager ou un Community Builder peu importe, parce que c’est ce que les gens voulaient que je sois. Parce que c’est ce qu’on attend d’un mec qui travaille dans la com. Parce que ça rassure de pouvoir mettre une étiquette claire sur un métier. Mais la vérité, c’est que je n’ai jamais aimé ça. Je ne suis pas un créatif. Je ne suis pas celui qui trouve des idées de posts brillantes en deux minutes. Je n’ai jamais ressenti ce frisson en écrivant une punchline ou en sortant une vidéo virale. Et pendant longtemps, j’ai cru que c’était un problème. Parce que dans ce milieu, si tu n’es pas “créatif”, tu as l’impression d’être à côté. D’être moins légitime. Moins “marketeur”. Aujourd’hui, je me rends compte d’un truc. Et je le répète avec sincérité : je ne suis pas un créatif. Moi, ce que j’aime, c’est bouffer des cartes graphiques, je suis un nerd C’est comprendre comment tout s’emboîte. C’est construire les schémas, les process, les frameworks. C’est connecter les points entre la stratégie et le terrain. C’est poser une logique là où il n’y en a pas. Je suis ce gars-là. Celui qui passe des heures à faire des tableaux Notion, des schémas Figma, à tester des hypothèses, à optimiser des workflows. Celui qui cherche la cohérence, pas la hype. Et tu sais quoi ? Je pense que c’est ça ma valeur profonde. Depuis quelque temps, je sens que je touche enfin à ce que je suis censé faire. Je n’ai pas envie d’être le moteur. Je veux être celui qui conçoit le moteur. Celui qui rend la machine stable, claire, efficace. J'aime ça, être le gars de l'ombre qui theorycraft. Pour comprendre comment une équipe marketing peut faire 2 fois mieux avec les mêmes ressources. Pour bâtir des structures qui libèrent les créatifs au lieu de les étouffer. Pour transformer le chaos en système. Alors oui, j’arrête de mentir. Je ne suis pas un community manager. Je ne suis pas un créatif. Je suis un architecte du marketing. Je construis les plans, les process, les cadres qui font tenir les idées dans le temps. Et au fond, c’est mieux pour tout le monde : Pour moi, parce que je respire enfin. Pour mes clients, parce qu’ils comprennent enfin ce qu’ils achètent. Et pour les vrais créatifs, parce qu’ils peuvent enfin s’appuyer sur un système qui les laisse créer librement. J’ai mis du temps à l’accepter, mais c’est la vérité. Et c’est peut-être la première fois que je me sens vraiment à ma place.